Printemps 2024, un record de précipitations

J'ai envie de garder une trace de ce printemps humide et sombre. Je recopie ici deux observations de l'institut royal de météorologie.

"Le mois de mai est déjà le huitième mois consécutif avec des précipitations supérieures à la moyenne, égalant le record absolu établi en 1905 (mesures à partir de 1833). De mars à octobre 1905, nous avions également enregistré huit mois consécutifs de précipitations supérieures à la moyenne." (Ref IRM)

"Sur l’ensemble de notre territoire, les précipitations les plus faibles sont tombées sur la côte (environ 135% de la normale) tandis que les précipitations les plus importantes sont tombées dans le Pays de Herve (environ 285% de la normale)." (Ref IRM). 

Le pays de Herve c'est chez moi !

 Certes ces jours sombres et humides nous minent le moral, mais le jardin lui à l'air d'en profiter au maximum. Certaines plantes atteignent des records de hauteur ! J'ai pincé les phlox, les asters, les heleniums, les persicaires et les sedum bien plus bas que les autres années.

 

 

Les orlayas se ressèment toujours abondement dans mon jardin drainé.  Ils s'installent dans les trous entre les vivaces plus tardives.

 

 

 

Mes digitales sont . . . géantes

Les fougères resplendissantes ! 

Elles qui ont bien du mal d'habitude, cette fois c'est leur année.

 

 

 

Les ancolies ont fait leur show comme chaque année. 

 

 

 

Je les laisse vagabonder où bon leur semble et si j'en ai de trop, hop, je les déterre et les offre aux amies.

 
Le Peltaria alliacea forme toujours un aussi beau nuage blanc et elle est comestible en plus.

 

 

Les geums s'en sont donné à coeur joie

 

 

 

 

Dans les geums, j'ai acquis l'an passé 3 geums de la série "Tempest" 

Fairy Tempest rouge bien rouge, Tropical Tempest d'un bel orangé et la très célèbre Scarlet Tempest est entre les deux. 

Les "Tempest" se distinguent des autres par la remontance de leur floraison en fin de saison

Ces photos reflètent mal les couleurs réelles mais on peut y voir les 3 nuances.

 

Ici mon préféré, Tropical Tempest au couché du soleil mi-mai.

J'aime quand les choses se mélangent, même si je sais que tôt ou tard il faudra intervenir pour calmer les ardeurs de certaines.

 

 

 Pour les iris, ce ne fut pas leur "saison"

Du gel au mauvais moment, trop de pluie ... bref, pas fameux cette année même si certains ont tiré leur épingle du jeu.

Mais ils vont prendre des forces pour l'an prochain.

 

 

Iris graminea (Merci Roger)

   

Iris Change of Peace et Iris Alizé

 

 Iris Tunderbird (Merci Marie-Noelle)

 

 

Un Iris de semis jaune doux (Merci Antoine) et une ancolie jaune (Merci Monica) le tout agrémenté des floraisons des Hesperis matronalis mauve. 

Un autre mélange qui me donne satisfaction :

Euphorbia martinii Ascot Rainbow, Iris Sibrica Yellow Tail et un semis de la Campanula patula qui s'intègre facilement entre les autres vivaces (Merci Marie-Noelle, je l'adore) 

 

 

La pluie a fait du bien à certains arbustes qui avaient beaucoup souffert des dernières canicules.

Le Viburnum plicatum Mariesii en est un bel exemple.

 

 

 En ce qui concerne les semis... ben, c'est pas l'année de la réussite. 

 

Je repense à Martine qui me questionnait avec mes semis : 

"Mais comment fais-tu pour garder des semis avec tous les gluants ?" 

 

Sur le moment, je n'ai pas su trop quoi répondre mais depuis j'y ai réfléchi.

 

D'habitude, j'ai peu de problèmes. Je pense que mon jardin assez ensoleillé, drainé et rocailleux par endroit, n'est pas un biotope idéal pour les limaces, mais bien pour les escargots par contre.

 

Deuxièmement, depuis longtemps, je suis un prédateur sans pitié pour les baveux : Coup de ciseaux pour les limaces ou coup de talon pour les escargots. Oui certains sont parfois choqués par la technique mais laisser des bestioles se noyer lentement dans un bac ou agoniser sous une application de sel... je ne suis pas certaine que c'est mieux. Juste pour rappel pour les défenseurs des animaux : une limace peut pondre jusque à 300 oeufs sur une saison et les prédateurs naturels sont de moins en moins fréquents dans nos jardins. Alors il faut parfois endosser le rôle de régulateur naturel des gluants.

Mais cette année est si humide que je suis bien obligée de constater que la population a fortement augmenté. J'ai subi pas mal de dégâts dans les semis, beaucoup ont été dévorés rapidement. Le potager a été rasé 2 fois...On recommencera en juin ! Le manque de soleil a probablement joué un rôle dans le manque de vigueur de certains semis.

Une saison n'est pas l'autre, ainsi va la vie ! 

 

J'ai une pensée pour ceux dont c'est la source de revenu : 

les agriculteurs, les maraichers, les producteurs de plantes...

Eux c'est leur gagne pain qui est mis en danger par de telles conditions climatiques pour nous ce n'est qu'un passe temps.

 

Nous verrons ce que juin nous réserve !